accueil inconditionnel

L’accueil inconditionnel, ADN commun des centres sociaux et EVS

Vendredi 13 septembre, centres sociaux et EVS faisaient leur rentrée commune en se retrouvant pour un séminaire de travail sur l’accueil au centre social Jean Moulin à Bergerac. L’occasion de partager bonnes pratiques et axes de réflexion sur une des grandes forces partagées par nos structures.

À l’ère de la digitalisation des services publics et la disparition de nombreux points d’accueil, les centres sociaux font de plus en plus figure d’exception. Avec une démarche d’accueil inconditionnel, que ce soit par un salarié ou bénévole, accompagné d’un café ou d’un thé, chaque structure met un point d’orgue à incarner cette fonction pivot nécessaire à l’agrément de la CAF pour les centres sociaux.

Une fonction aux multiples visages

accueil inconditionnel
Salariés et bénévoles réfléchissent sur les enjeux de l’accueil

Pourtant, les enjeux multiples sont parfois difficiles à concilier, entre la logique de continuité de l’accueil à toute personne entrant dans les lieux et le besoin de confidentialité induit par certaines demandes. Mais plutôt que de tracer des lignes jaunes ou de toutes autres couleurs, pour ne pas dire des frontières comme le soulignait Joël du Forum@, c’est un exercice de jonglage auquel s’exerce les référents accueil.

Reste à faire face à une configuration des lieux pas toujours adapté. C’est ce que vit le centre social de Jean Moulin qui nous accueille, dont la réception se trouve en même temps dans la salle d’activités/de réunion.

Mais au final, n’est-ce pas ce brassage de publics, d’usages et de moments qui fait la force des structures de l’animation de la vie sociale ? Car si chaque référent font de cette gestion multi-tâches régulièrement le point noir de leur quotidien, c’est la convivialité qui ressort en premier comme trait commun à chacun d’eux.

L’accueil extra-muros, variante du « aller vers »

Si souvent l’idée d’accueil se pense entre les quatre murs des structures, certaines font la démarche de sortir de celles-ci pour palier un manque de visibilité. C’est le cas de Laëtitia au sein de la Clé, qui rejoint les étales du marché de Vergt un vendredi par mois. Pour capter le chaland, elle y propose soupes et décoctions aromatiques, première accroche avec les chalands. Et c’est en attendant que la boisson refroidisse que le contact s’établit, que des échanges d’information prennent forment et que la référente accueil peut mieux faire connaître les actions de l’EVS.

accueil sur le marché
Laëtitia discute sur le marché de Vergt

C’est aussi l’occasion de se mêler aux producteurs et acteurs du quotidien du territoire, manière de déployer les « grandes oreilles » et être un véritable observatoire des réalités du terrain.

Ainsi, lorsqu’elle change de spot pour profiter des derniers rayons de l’été, certains habitués s’étonnent de ne pas la retrouver au point habituel et se rendent directement au bureau de la Clé au presbytère de la commune pour prendre des nouvelles. Une belle preuve de l’intérêt cet exemple de la logique d’aller vers.

Un prochain pas pour une plus grande utilité sociale
Reste désormais pour chaque structure à savoir naviguer dans les méandres administratives et mettre les habitants dans une position de proposition, et faire éclore les futures initiatives du territoire dès le passage au comptoir. Pour cela, le collectif réuni ce jour-là s’oriente vers la réalisation d’un carte pratique pour que chaque acteur des CS/EVS puissent orienter au mieux.

En attendant, l’accueil sera au cœur du travail de la fédération sur l’utilité sociale, avec une vidéo en préparation pour le 15 novembre, date de rencontre des centres sociaux et de leurs partenaires.

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