[Trombines de citoyennes] Stéphanie Hazouard et Delphine Dubois-Bayet, conseillères CAF animées par leur métier

Elles sont le maillon entre le terrain et l’institution. Delphine Dubois-Bayet et Stéphanie Hazouard sont conseillères territoriales, respectivement dans les CAF de Dordogne et du Lot-et-Garonne, en charge de l’action sociale et de l’animation de la vie sociale. Une mission qu’elles exercent avec conviction.

La CAF (Caisse d’allocations familiales) est le partenaire institutionnel majeur des centres sociaux et espaces de vie sociale. Elle les accompagne dans le développement de leur projet, délivre leur agrément et les soutient financièrement, en lien étroit avec la Fédération des centres sociaux du Périgord, qui couvre la Dordogne et le Lot-et-Garonne. Ce sont donc deux conseillères territoriales, une dans chaque département, qui sont en charge de ces missions : Delphine Dubois-Bayet dans le 24, et Stéphanie Hazouard dans le 47.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles ne chôment pas ! Les deux territoires connaissent un développement important des centres sociaux et espaces de vie sociale ces dernières années, et même « un vrai tournant » d’après Stéphanie Hazouard. En Dordogne, on recense 9 centres sociaux et 18 EVS (ils n’étaient que 11 en 2023), tandis qu’en Lot-et-Garonne, le nombre de centres sociaux est passé de 4 à 8, et celui des EVS de 5 à 18 depuis 2021 ! Le maillage s’est donc renforcé et le travail avec les acteurs du territoire se poursuit, puisque la Convention d’Objectifs et de Gestion 2023-2027 de la CAF prévoit au moins une structure d’animation de la vie sociale (AVS) par communautés de communes.

Accompagner les porteurs de projet et pérenniser les structures

Delphine Dubois-Bayet, conseillère territoriale en action sociale à la CAF 24. Photo DR

Les deux femmes ont en commun d’œuvrer sur des territoires ruraux étendus. 

« La Dordogne est un département vaste (3è de France) où l’isolement est prégnant , résume Delphine Dubois-Bayet. Les EVS et Centres Sociaux sont vraiment le lieu du lien social. La base de l’AVS c’est faire avec les habitants pour les habitants. Notre territoire s’y prête. »

Les conseillères repèrent et accompagnent les porteurs de projet. « Parfois ils ne sont même pas encore constitués en association. On commence à travailler avec eux dès que quelques habitants se fédèrent et ont une idée », explique Delphine Dubois-Bayet. Pour autant, toutes les associations n’ont pas vocation à obtenir l’agrément EVS. Il faut que l’ADN du projet réponde aux besoins du territoire et aux référentiels de la CAF.

L’enjeu est ensuite la pérennité de ces structures à grande majorité associatives, dans un contexte de fragilité économique et malgré des co-financements de plusieurs partenaires (MSA, État, ARS, Département, intercommunalités, communes…). « Il est compliqué pour les structures d’avoir une visibilité et stabilité financière, ne serait-ce que sur un projet de quatre ans, admet Stéphanie Hazouard. Le contexte actuel n’y est pas favorable et le fonctionnement par appel à projets non plus. Nous essayons depuis plusieurs années de déployer des aides au niveau local pour aller un peu plus loin dans l’accompagnement financier des structures, mais nos fonds locaux restent limités. Il faut que l’on arrive à trouver des solutions pour conforter ces structures. »

Un autre enjeu est la valorisation et la reconnaissance des structures, un travail mené de concert avec la Fédération des centres sociaux. « Il faut veiller à ce qu’elles soient davantage visibles des habitants mais également des élus et des acteurs locaux », souligne la conseillère du 47.

De l’allocataire à l’habitant, un travail qui a du sens

Stéphanie Hazouard, conseillère territoriale AVS et parentalité à la CAF 47. Photo DR

En 27 ans de carrière à la CAF, Delphine Dubois-Bayet a occupé de nombreux postes en tant que technicienne puis conseillère, dans divers services. Elle a repris l’AVS à l’automne 2024 et trouve du sens dans cette nouvelle thématique. « On râtisse toutes les tranches d’âge, toute la population. J’ai œuvré pour des allocataires, aujourd’hui je travaille pour les habitants, avec les élus, les institutions, les associations, pour répondre à leurs besoins. » La question qui la guide : « Comment faire en sorte d’être bien sur le territoire, de vouloir s’y installer et rester ? »

Stéphanie Hazouard a exercé dans le milieu associatif puis dans un conseil départemental, avant d’intégrer la CAF en 2012. Ce qui l’anime ? « Le lien avec les acteurs, les partenaires, pour contribuer à la mise en œuvre de projets pour les familles, les habitants d’un territoire. Il y a eu du chemin de parcouru sur l’AVS mais on peut aller encore plus loin. Et puis c’est un métier qui évolue sans cesse en fonction des orientations nationales et locales, les perspectives sont encore nombreuses. »

Delphine Dubois-Bayet est responsable de la thématique AVS pour toute la Dordogne, mais sur le terrain, elle est plus particulièrement en charge du Périgord vert, partageant ce vaste département avec d’autres conseillers. Idem dans le Lot-et-Garonne, où Stéphanie Hazouard opère sur l’agglomération d’Agen, aux côtés de deux autres conseillers AVS et parentalité sur le Marmandais et le Villeneuvois.

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