Rendre le monde plus fraternel et solidaire, telle est l’aspiration qui guide Mireille Volpato depuis toujours. À 69 ans, elle a derrière elle une carrière et une vie engagées pour améliorer le quotidien de ceux qui en ont besoin. Depuis 2021, c’est au sein du Conseil départemental de la Dordogne qu’elle y oeuvre. Portrait d’une femme politique qui n’a pas perdu ses idéaux.
« Depuis toujours, les injustices m’ont révoltée. Je me demande sans cesse comment on fait pour améliorer le monde, y mettre plus d’égalité, changer la vie des gens. » Mireille Volpato a trouvé deux voies pour agir sur ces questions : l’action associative et les politiques publiques. Ce sont les deux volets d’un engagement citoyen qui lui colle à la peau depuis sa jeunesse. « J’ai toujours été pour le collectif », raconte cette native d’un milieu paysan, petite-fille de réfugié italien venu fuir le fascisme dans les années 1930.
Avant d’être élue conseillère départementale du canton de Périgueux 2, en 2021, la socialiste a eu un parcours professionnel engagé dans le milieu associatif. Elle a travaillé plus de 30 ans dans une association d’insertion, s’est engagée auprès du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), a créé l’association En Tant que Telle qui promeut l’égalité femmes-hommes, a présidé l’association Cultures du Coeur qui favorise l’accès des plus démunis à la culture, aux sports et aux loisirs, entres autres.
Politique ou associatif : « le même engagement, avec des outils différents »
Parallèlement, elle s’est engagée en politique dès 1998, en tant que conseillère régionale, puis municipale et enfin départementale. D’après elle, l’associatif et le politique sont deux leviers complémentaires : « Les actions associatives donnent des résultats très concrets, immédiats, même s’ils sont “petits” à l’échelle d’un village, d’un quartier ou de quelques familles. L’action politique est à plus grande échelle, on a l’impression d’un pouvoir d’agir plus important. Ce sont les mêmes engagements, avec des outils différents », résume Mireille Volpato. Aujourd’hui, elle apprécie l’échelle départementale, qui combine proximité avec les habitants et vision large de l’aménagement d’un territoire.
Au fil de ses engagements, elle a souvent croisé le chemin des centres sociaux qui agissent aussi sur l’insertion, le lien social et la solidarité. « Le centre social est vraiment un outil très intéressant, une activation de l’envie des gens, de la construction collective, de la vie sociale », estime l’élue. « C’est un endroit qui n’est pas stigmatisé, qui accueille tout le monde, avec qui on peut construire des actions partenariales. » La solidarité est une valeur phare des centres sociaux, et une compétence première du Département. Aussi, ce dernier fait partie des acteurs qui soutiennent financièrement l’action de centres sociaux, notamment les projets en direction des aînés ou de l’insertion (envers les femmes, les allocataires du RSA, les gens du voyage…). Des thèmes que Mireille Volpato connaît bien, puisqu’elle est précisément vice-présidente en charge de la solidarité, de l’enfance et de la famille, de l’insertion et de l’économie sociale et solidaire.
L’engagement collectif plutôt que l’exclusion
Encore élue pour quatre ans minimum, la conseillère départementale entend bien continuer à faire progresser la cause des enfants, des familles et des gens en grande difficulté. D’autant plus dans un moment de crise politique au lendemain des élections européennes, ou le rejet de l’autre semble être devenu une option sérieuse. « Toutes ces actions qu’on pense sur la citoyenneté, l’engagement collectif, tous les projets citoyens qu’on essaie de mener, sont balayés. On essaie d’inclure les autres et là, on est dans une forme d’exclusion », se désole l’élue socialiste, qui poursuit son ambition de « redonner du pouvoir aux gens, pouvoir de vivre et de rêver ».
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