Les fédérations de centres sociaux peuvent éditer une plaquette qui reprend les principaux indicateurs Senacs. Un support de communication indispensable pour travailler le plaidoyer auprès des partenaires et des élus.
Une centaine de questions composent l’enquête Senacs menée chaque année au plan national auprès de tous les centres sociaux et espaces de vie sociale (EVS). Il en résulte un tableau extrêmement précis de chaque réseau départemental : nombre d’habitants touchés, répartition par catégories d’âge, sources de financements, emplois générés, etc. Ces indicateurs précieux permettent d’objectiver la situation, les résultats et les besoins des structures sur un territoire donné. Ces informations viennent nourrir l’action de plaidoyer du secteur.
Objectiver les besoins des centres sociaux
« Nous emmenons la plaquette à chaque rendez-vous avec des partenaires, c’est un document socle », affirme Maïa Cordier, membre du Pôle partenariats, influence et communication de la FCSF (Fédération des centres sociaux et socioculturels de France). Les données Senacs ont par exemple apporté du crédit lors de la mobilisation autour des difficultés économiques des centres sociaux, en janvier 2024. « C’est parce qu’on avait ces chiffres nationaux qu’on a pu interpeller, alerter et dire que les structures n’avaient plus de trésorerie ou faisaient face à des vacances de postes. »
La FCSF mène un travail de sensibilisation sur l’importance d’utiliser les chiffres Senacs sur les territoires. Ce point est abordé dans la formation « Communiquer avec les élus » à destination des administrateurs des centres sociaux et des fédérations. « Nous ne sommes pas capable d’obtenir un soutien financier si nous ne pouvons pas avancer ces chiffres pour objectiver la situation, explique Maïa Cordier. Si nous demandons une revalorisation sur une prestation de service, il faut que nous puissions illustrer ce que ça produit dans le centre social et le déséquilibre dans le financement. »
« Rares sont les réseaux qui ont des chiffres comme les nôtres »
Senacs est donc un outil de poids dans le plaidoyer des structures, qui peuvent s’appuyer dessus pour promouvoir leurs actions et défendre leurs besoins. « Rares sont les réseaux qui ont des chiffres comme les nôtres », pointe Maïa Cordier. D’après elle, les fédérations ont pris l’habitude de s’appuyer sur leurs plaquettes et en saisissent pleinement l’intérêt. « Lors des rendez-vous avec les partenaires ou les élus, quand on présente le réseau des centres sociaux, avec tant de personnes touchées, de salariés, de bénévoles… À chaque fois ils disent : « On ne se rend pas compte ». Parce que les centres sociaux ne sont pas toujours identifiés par les gens, ou sont confondus avec d’autres structures. »
L’enjeu est donc important et chaque structure gagne à connaître et exploiter ces données, en trouvant le moyen de les « faire parler » aussi auprès du grand public. Ce sera d’autant plus vrai dans les mois qui viennent avec la perspective des élections municipales en mars 2026, un moment charnière pour les centres sociaux et EVS financés en grande partie par les collectivités locales.