La Maison de la vie citoyenne intercommunale (MVCI) de Miramont-de-Guyenne prend un virage. Cinq ans après l’obtention de son agrément espace de vie sociale, elle ambitionne de se transformer en centre social au 1er janvier 2025. Pour l’amicale laïque qui le gère, le gros enjeu est désormais de mobiliser les habitants dans l’écriture de ce nouveau projet social.
Petit à petit, la MVCI fait son nid. Créé il y a cinq ans, l’espace de vie sociale (EVS) de Miramont-de-Guyenne, dans le Lot-et-Garonne, ne cesse de se développer et de voir plus grand. En février, la Maison de la vie intercommunale a inauguré de nouveaux locaux, remis à neuf par la mairie avec l’aide des bénévoles. Il dispose à présent d’une belle cuisine équipée pour mener les ateliers cuisine. L’EVS accueille les porteurs de projets et les soutient, un collectif mobilisé sur l’écologie a ainsi vu le jour.
Désormais qu’il s’attaque à un autre chantier : l’évolution vers le statut de centre social. Une étape importante pour la MVCI, gérée par l’Amicale laïque qui porte également un centre de loisirs, un accueil périscolaire, une maison de jeunes. « On fait déjà beaucoup d’actions que les centres sociaux proposent, indique Blandine Champenois, coordinatrice de la MVCI. Le but est maintenant de passer la marche supérieure. » afin que les moyens renforcent le projet et son impact sur le territoire.
Avant d’en arriver là, un gros travail est à faire avec les habitants pour récolter leur parole et les impliquer dans la construction du projet social 2025-2029. Un conseil d’administration spécial se tiendra le 3 juillet pour en définir les modalités. La MVCI a l’intention d’organiser, durant l’été, des tables rondes réunissant habitants, partenaires et élus, ainsi qu’une consultation à destination des familles, selon les principes de la formation FAVE, qui vise à développer le pouvoir d’agir des habitants.
« Maintenant, il faut faire du aller-vers »
« Le nouveau projet social permet d’être un tremplin et de prendre ce virage, explique Blandine Champenois. Nous sommes à l’écoute de tous les adhérents et de toute personne qui pousse nos portes, mais nous sommes concentrés dans nos locaux. On se dit que maintenant, il faut faire du “aller-vers”. » Le public familial, en particulier, doit avoir une place plus grande à la MVCI, aujourd’hui davantage fréquentée par les personnes isolées et les seniors. Les adolescents ont leur espace au sein de l’Amicale et il sera intéressant de penser les passerelles. « On avait une maison des jeunes pour le public collégien, mais rien pour les adultes », rappelle Mikaël Mellado, le président de l’Amicale laïque de Miramont-de-Guyenne.
À 41 ans, ce commerçant est très impliqué dans la vie de l’association, dont il a intégré le conseil d’administration en 2015, d’abord en tant que simple membre élu, puis trésorier et enfin président en 2020. « J’ai intégré l’Amicale par la section musique. J’ai d’abord été consommateur. C’est grâce à des bénévoles que la section existe, et j’ai voulu rendre la monnaie de la pièce », explique-t-il. Il est convaincu que la MVCI répond aux besoins des habitants à travers ses nombreux ateliers, en « accompagnant les envies de chacun ». « Être centre social, c’est la suite logique d’un EVS. On a tout pour le devenir : les compétences humaines, les personnes et les locaux. »
Il espère que les habitants seront au rendez-vous cet été pour participer aux tables rondes et à la consultation. Et au-delà, pour véritablement faire vivre le futur centre social. « Le bénévolat, OK c’est de l’énergie, mais c’est une richesse humaine. On donne mais on reçoit beaucoup. Il ne faut pas hésiter à s’engager », encourage le président de l’Amicale.
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