Le réseau des Caisse d’allocations familiales (CAF) a participé à l’écriture du guide « Faire vivre la laïcité dans les structures de l’animation sociale ». Claudine Odier, directrice de la CAF de Dordogne, explique l’intérêt de cet ouvrage et de former les professionnels à la laïcité.
En quoi ce guide sur la laïcité dans les structures de l’animation de la vie sociale était-il nécessaire ?
Claudine Odier : C’est un document ressource auquel on peut se réferer quand on en a besoin. Tout le monde est concerné. L’intérêt de la journée de formation et du guide, c’est de rappeler concrètement en quoi consiste la laïcité, donner des éléments ressources et des références. À la CAF, on est très attachés à ce dossier.
Quel est l’enjeu pour les centres sociaux et espaces de vie sociale ?
Derrière, ce qu’on vise, c’est la cohésion sociale. La laïcité et les valeurs de la République doivent y participer. Les centres sociaux et EVS sont au centre de ces sujets. Ils accueillent des gens de cultures et de provenances différentes, des libertés individuelles qui travaillent ensemble. Il existe des tensions entre la liberté des uns et celle des autres. C’est le bon lieu pour gérer ces tensions, et il faut que les personnes qui y travaillent soient à l’aise avec ces sujets.
Cette formation et ce guide montrent que la laïcité est un concept pas forcément facile à appréhender…
La laïcité est équivalente à la liberté, mais elle relève plus du régime juridique. La laïcité n’est pas une croyance, elle est codifiée par des textes. C’est une règle de vie en commun. Il y a aussi un sujet de posture : comment on se comporte, comment on réagit ? C’est important de l’apprendre, c’est ça qui fera que ça deviendra naturel.
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