À Marsac-sur-l’Isle, le conseil de maison met élus et habitants au Diapason

Dans une volonté politique d’associer davantage la population, le centre social municipal du Diapason, à Marsac-sur-l’Isle, a renforcé son conseil de maison. Un travail de fond mené avec les bénévoles a permis d’attirer de nouveaux habitants. Composé désormais de 18 membres, il oeuvre au renouvellement du projet social.

C’est un peu la révolution démocratique au Diapason. Durant de longs mois, salariés et bénévoles du centre social de Marsac-sur-l’Isle ont travaillé dur pour élaborer un règlement intérieur et une charte du conseil de maison. Objectif de ce recadrage : dynamiser l’instance en recrutant de nouveaux habitants et leur rendre véritablement la main sur le projet du centre social. La démarche a été couronnée de succès et l’appel à candidatures a fait grimper à 18 le nombre de membres, répartis ainsi : 13 habitants (bénévoles ou usagers), 3 élus désignés par le conseil municipal (2 de la majorité, 1 de l’opposition) et 2 salariés (la directrice du centre social et 1 représentant des agents).

« On est passé d’un fonctionnement par cooptation à un fonctionnement plus démocratique, avec des candidatures puis un tirage au sort », explique Jean-Marc Dutilleul, l’un des deux élus de la majorité siégeant au conseil. Il envisage son rôle comme un « lien » entre les habitants et le conseil municipal. « J’essaye de représenter au maximum les habitants et de faire remonter leurs volontés sur les sujets d’actualité. Nous, élus, sommes juste la représentation de leur vote. S’il y a des idées à porter, des choses à améliorer, il faut qu’ils puissent les amener », estime-t-il.

Une politique participative qui place les habitants au premier plan

Au sein du conseil de maison, le rôle d’animation, de proposition et de réflexion est essentiellement porté par les habitants, répartis dans des pôles qui comptent chacun deux représentants. Gérald Marty, 45 ans, co-représente le pôle famille. Il est entré au conseil de maison en 2019. Père de deux enfants, il est également membre de l’association des parents d’élèves, ce qui lui permet d’être un trait d’union entre l’école, le centre social, la médiathèque et certaines associations comme les Enfants du Pays de Beleyme. Il a déjà fait émerger des projets en faisant le relais entre les différents acteurs. Et il a bien sûr participé activement à la rédaction de la nouvelle charte et du règlement intérieur. « C’est toujours bien d’avoir de nouveaux arrivants, un oeil extérieur pour dynamiser et apporter de nouveaux projets. Le centre social est toujours preneur d’idées. Le but, c’est le renouvellement du projet social. »

Le conseil de maison se réunit une fois par trimestre pour évaluer le projet social, définir les objectifs et actions à mener, en plus des réunions par pôles. « C’est intéressant car ça permet de s’initier au lien social et de participer au développement culturel et d’animation de la ville », juge Gérald Marty. Pour les habitants membres, c’est l’opportunité d’entretenir un lien étroit avec le maire et ses élus, « sans que cela soit invasif », précise le Marsacois. Le conseil municipal a voté le projet social et ses orientations et les habitants se sentent écoutés et pris en compte dans cette forme de politique participative.

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