centre social Point commun à Tonneins

À la ville comme à la campagne, l’État et la MSA reconnaissent le rôle des centres sociaux et EVS

L’animation de la vie sociale implique de nombreux partenaires. C’est l’un des volets du Schéma départemental des services au familles (SDSF), une instance de réflexion, de conseil et de proposition qui réunit 37 membres (État, Caf, Département, ARS, collectivités territoriales, Education nationale…), et dont le rôle est de piloter les services aux familles sur le territoire. En quoi le travail mené par les centres sociaux et espaces de vie sociale intéresse-t-il ces partenaires ? Deux membres du SDSF de Lot-et-Garonne, l’État et la MSA, expliquent pourquoi et comment ils soutiennent ces structures indispensables, dans les quartiers prioritaires tout autant qu’à la campagne.

Les bénéfices apportés à un territoire par un centre social ou un espace de vie sociale (EVS) sont reconnus par l’ensemble des partenaires qui s’intéressent à la question de l’animation de la vie sociale. Ils apparaissent même comme des acteurs de premier plan, sur lesquels ces derniers peuvent s’appuyer pour atteindre des objectifs communs et créer du lien avec les citoyens.

Dans les quartiers prioritaires, ils jouent un rôle précieux. Le Lot-et-Garonne en compte sept : trois à Agen, un à Villeneuve-sur-Lot, un à Tonneins, un à Marmande, et un à Sainte-Livrade. Dans ces zones sensibles sous contrat de ville, l’Etat s’appuie énormément sur les centres sociaux et EVS. « Les centres sociaux ont un rôle de pivot essentiel dans l’animation du quartier, la participation des habitants, et peuvent être un relais vis-à-vis des partenaires du secteur. Ils sont vraiment le poumon du quartier. Et quand ils fonctionnent bien, on peut avoir tendance à beaucoup les solliciter« , reconnaît Flore Poli, Déléguée du Préfet pour les quartiers prioritaires Politique de la ville en Lot-et-Garonne.

Les centres sociaux servent de relais entre l’Etat et la population. Ils facilitent la mise en place de concertations avec les habitants, par exemple dans le cadre de l’écriture des nouveaux contrats de ville 2024-2030. « Dans les quartiers où il n’y en a pas, le lien peut être plus difficile à mettre en place« , observe la Déléguée du Préfet.

« Les centres sociaux sont un vrai outil pour la politique de la ville »

L’État s’appuie également sur eux pour porter des dispositifs qu’il finance, comme les « Quartiers d’été », qui proposent aux habitants des quartiers prioritaires des activités et des séjours durant la période estivale. C’est le cas à Tonneins et Marmande, où les centres sociaux obtiennent des crédits nationaux pour construire directement la programmation avec les opérateurs.

En Lot-et-Garonne, quatre centres sociaux bénéficient par ailleurs d’un poste presque entièrement financé par l’État. Il s’agit d’un salarié (médiateur, référent famille…) sous statut d’adulte-relais. Un autre moyen pour l’Etat de soutenir ces structures. « Il y a une vraie attention de l’Etat sur les centres sociaux et EVS, assure Flore Poli. On a besoin d’eux pour travailler à la fois sur l’animation et l’accompagnement des habitants dans les quartiers. C’est un vrai outil pour la politique de la ville et ce sont des relais importants. Ces structures sont présentes tout le temps, ouvertes toute l’année voire toute la journée. » Dès lors, leur place au cœur des partenariats et des quartiers apparaît incontournable.

« Important de soutenir les structures qui interviennent en milieu rural »

Si c’est vrai pour la ville, ça l’est aussi pour la campagne. Parmi les signataires du Schéma départemental des services aux familles (SDSF) figure la MSA (Mutualité sociale agricole), un soutien fort des centres sociaux et EVS en milieu rural. L’enveloppe attribuée aux structures dépend de la part d’allocataires MSA sur le territoire. En Lot-et-Garonne, trois centres sociaux et cinq EVS, soit huit structures au total, bénéficient de subventions de la MSA, qui peuvent aller de 7 500 à 20 000 €. 

Concrètement, la MSA finance des projets qui entrent dans le cadre du dispositif « Grandir en milieu rural », du REEAP (Réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents) ou du CLAS (Contrat local d’accompagnement scolaire). Ce partenariat peut aussi prendre la forme de projets co-construits entre les travailleurs sociaux de la MSA et les centres sociaux ou EVS. Les premiers peuvent par exemple aider au montage de projet.

« La MSA participe au développement des territoires ruraux, et l’animation de la vie sociale est un très bon outil pour ce développement, estime Oscarina Antunes, chargée de mission à la MSA du Lot-et-Garonne. Il est important de soutenir les structures qui interviennent en milieu rural. »

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